A travers ce roman catastrophe, l’auteur brosse un portrait palpitant de notre futur proche. On suit une multitude de personnages, ce qui permet d’explorer différentes facettes de ce sombre avenir vu à travers la présidente des États-Unis, une journaliste d’investigation, un météorologue ou encore une vedette de la XV, un nouveau média qui permet en quelque sorte de vivre par procuration, et bien d’autres encore. Des personnages relativement complexes et vivants, que l’auteur nous fait découvrir de l’intérieur. Ainsi, même le riche homme d’affaire qui profite de la situation pour accroître sont pouvoir nous apparaît sympathique à certains moments. On apprends des tas de chose sur la météo, mais jamais de façon rébarbative, car ici la science est l’un des moteurs du récits, puisque la description et la compréhension du phénomène qui provoque le changement de climat, la prévision de la météo sont partie intégrante d’un suspense haletant maintenu de bout en bout, amplifié par les multiples intrigues secondaires qu’apportent la galerie des personnages. On ne s’ennuie pas une seconde, et à la fin, on regrette que ce soit déjà finit.

Ce deuxième roman de John Barnes traduit en français est très différent du précédent, La mère des tempètes. Après une SF scientifique, on plonge ici en pleine fantasy dans le domaine du conte. Ca commence avec beaucoup d’humour et une distance par rapport aux règles du genre souvent réjouissante, même si finalement elles sont plutôt respectées. Le ton volontiers parodique sait cependant devenir plus sombre lorsque l’intrigue le nécessite. Le roman est divisé en 4 parties au tons assez différents suivant l’évolution de l’histoire et de la personnalité du futur Roi..

Une Fantasy intéressante à la fois très classique et en même temps au ton décalé qui la rend originale.

John Barnes nous livre la un excellent space opera avec des personnages haut en couleurs et la descriptions de deux cultures particulièrement intéressante et parfaitement décrite. Ce qui rappelle d’ailleur un peu Jack Vance. La rencontre de 2 mode de vie si différents provoque d’inévitable conflit et l’évolution vers la maturité de Giraut Leones, un personnage particulièrement réussi que l’on aimerais bien pourquoi pas retrouver dans d’autre romans.

Après La mère des tempêtes et le Vin des Dieux, John Barnes se révèle un auteur éclectique et toujours intéressant.