Etoiles Vives

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Le Sommaires des différents Etoiles Vives


Etoiles Vives 1
anthologie de Gilles Dumay
(1997 - Orions) +++
Etoiles Vives 1Une nouvelle revue semestrielle qui propose 6 nouvelles excellentes d'auteurs à découvrir (au sommaire de ce numéro : Barrington J. Bayley, Molly Brown, Paul J. McAuley, Emmanuel Levilain-Clément, Sylvie Denis et Jean-Louis Trudel). Une excellent anthologie à découvrir !
Etoiles Vives 2
anthologie de Gilles Dumay
(1997 - Orions) +++
Etoiles Vives 2Une très bonne anthologie, qui contient au moins deux chef d'oeuvres : « Radio waves » de Michael Swanwick et « Embarqué et marqué » de Eugene Byrne. Les autres textes étant d'un bon niveau. Cette anthologie semestrielle est décidément excellente. 
Etoiles Vives 3
anthologie de Gilles Dumay
(1998 - Bifrost / Etoiles vives) +++
Etoiles Vives 3Au programme, un dossier sur Stephen Baxter avec deux nouvelles, « Les hommes-fourmis du Tibet » et « Columbiad », respectivement hommage aux premiers hommes dans la lune de Wells et à De la Terre à la Lune de Vernes. Intéressantes, mais peu être un peu trop référentiel pour être passionnante. Le dossier Baxter est complété par un article intéressant de Joseph Altairac et une bibliographie.

Viens ensuite trois excellents récits « Le danseur des plaines », de Owl Goingback. « Un rêve d’hippocampe » de Francis Valéry, et enfin « Radieux » de Greg Egan qui conclut en beauté cette anthologie qui nous offre des textes très différents, mais toujours excellents.

Etoiles Vives 4
anthologie de Gilles Dumay
(1998 - Bifrost / Etoiles vives) +++
Etoiles Vives 4Ce numéro est composé de 4 nouvelles dont deux de G. David Nordley, auteurs encore quasi-inconnu en France.

- « Les compagnons de la comète » raconte la vie des habitants d’une comète alors qu’il doivent quitter leur habitat, ce qui ne va pas sans mal pour Celinda qui a passée toute sa vie sur ce rocher condamner à disparaître. Le décors est grandiose, et les descriptions de la vie de tout les jours, chamboulée par un prochain départ et des personnages vivants et attachants font de cette nouvelle une réussite totale.

- « Dans la grande faille de Miranda » est un long récit (70 pages), racontant le sort d’une expédition scientifique, bloquée à 17 km sous la surface de Miranda, l’un des satellites d’Uranus, après un gigantesque séisme. Les 4 humains et leur robot d’exploration tentent de trouver un moyen de regagner la surface dans la vingtaine de jours de sursis que leur autorise leurs réserves. La encore le décors est grandiose et crédible (l’auteur est un scientifique), et les personnages du récit sont très intéressant. L’intensité du récit grimpe de plus en plus jusqu’au final absolument superbe.

Ces deux excellents récits ou sont réunit une rigueur scientifique qui n’empêche nullement le sens de l’aventure et des personnages très humains nous font découvrir un auteur très intéressant dont on espère avoir l'occasion de lire bientôt d'autre textes..

- « De l’Amour et du Sexe chez les invertébrés » de Pat Murphy raconte d’un façon originale la fin du monde à travers les yeux d’une scientifique condamnée par les radiations qui essaye de recréer une forme de vie qui puisse survivre.

- « L’ultime territoire » de Jean-Jacques Nguyen & Thomas Day est un space-opera étonnant ou un vaisseau piloté par une IA guerrière poursuit depuis une éternité un gigantesque vaisseau-monde abritants des humains et des ETs partis à la recherche des secret de l’univers.
Au final, encore un très bon numéro d’Etoile Vives, qui à l’immense mérite de nous faire découvrir des auteurs dont on espère qu’ils ne resterons pas longtemps inconnus.

Etoiles Vives 5
anthologie de Gilles Dumay
(1998 - Bifrost / Etoiles vives) +++
Etoiles Vives 5Ce cinquième volume d'Etoiles Vives contient un dossier très intéressant sur Michael Swanwick illustré par deux nouvelles très originales « L’homme qui rencontra Picasso » et « Le bord du monde », un article de Philippe Boulier et une bibliographie complète. Le reste est composé d’un texte envoûtant d’Andrew Weiner sur les univers parallèles et de cinq textes d’auteurs français peu ou pas connus (Michael Rheyss, Jean-Jacques Girardot, Patrick Eris, Marie-Pierre Najman et Emmanuel Levilain-Clément). Rien de renversant, mais des textes très plaisant et originaux. C'est avec ce genre de textes que l'on va finir par y croire au renouveau de la SF française…
Etoiles Vives 6
Anthologie de Gilles Dumay
(1999 - Bifrost / Etoiles Vives) +++
Etoiles Vives 6Au sommaire de cette sixième livraison, un dossier Andrew Weiner, illustré par une interview fort intéressante, une bibliographie commentée des nouvelles parus en français hélas bien trop brève, une bibliographie complète et surtout 2 nouvelles. « L’artiste qui disparaissait », superbe texte sur l’art, la création, la gloire et ses conséquences. « De nouvelles fréquences », ou la dernière musique à la mode pourrait bien venir de l’espace et menacer l’humanité, rien que ça. Entre poésie et humour, Andrew Weiner est un écrivain qui explore des thèmes vues et revues, mais qui réussi à se les approprier en les montrant sous un jour inattendu.

Vient ensuite « L’ange sur le banc » d’André-François Ruaud, seul représentant francophone de ce numéro et aussi le texte qui m’a semblé le moins intéressant du recueil. Un homme cherche à retrouver un ange, et à rejoindre un monde parallèle qu’il visite dans ses rêves. Une belle balade, mais bien anecdotique.

« L’astuce fondamentale du cancer » est un texte absolument terrifiant sur les relations entre un tueurs en série et une journaliste et plus généralement sur la relation entre les médias et leurs sujets. L’un des points fort de ce numéro.

« Sauterelle, notre mère » de Michael Swanwick est un texte complètement fou, ou l’humanité à coloniser l’œil d’une sauterelle géante et raconte la vie d’un homme à moitié magicien.

Et le meilleurs est pour la fin avec la nouvelle qui est aussi la plus longue, « Chien d’aveugle » de Mike Conner, superbe nouvelle sur l’étrange relation entre l’humanité asservie par une race d’extraterrestre qui utilise les hommes comme guide pour leurs handicapés, raconté à travers la relation particulière entre un grand artiste ET et son guide humain. Une pure merveille qui a bien méritée son Prix Nebula 1991 !
Après avoir refermer ce numéro, on ne peut qu’attendre impatiemment le suivant.

Etoiles Vives 7
Anthologie de André-François Ruaud
(1999 - Bifrost / Etoiles Vives) +++
Etoiles Vives 7Ce numéro d’Etoiles Vives est le premier proposé par André François Ruaud après le départ de Gilles Dumay parti présider à la destiné de la collection présence du futur chez Denoël. Ce numéro nous propose un long dossier sur l’Australien Greg Egan, auteur dont les idées sont souvent sidérantes mais dont les textes peuvent parfois en devenir abscons. Ce n’est pas le cas des deux textes présentés ici. Dans « Orbites instables dans la sphère des illusions », les courants de pensées se sont matérialisés en ‘‘attracteurs’’ et toutes personnes passant dans le champ d’un attracteurs adopte immédiatement les pensées de celui-ci. Le héros de la nouvelle est un vagabond qui a réussi à échappé aux attracteurs et qui ère dans les zones encore libre de toutes influences. Mais, lorsqu’un autre personnage émet l’hypothèse que les vagabonds ont eu-même créé leur propre attracteur, le doute s’insinue… Un texte fort sur le libre arbitre et l’illusion des certitudes.

« Des raisons d’être heureux » est l’histoire terrifiante d’un enfant atteint d’un mal incurable, une tumeur au cerveau. La tumeur provoque chez lui la sécrétion anormale d’une substance qui provoque un état de bien être permanent, sans lui ôter sa lucidité. Ce point de départ n’est que le prélude à une série de situation qui remette en cause la réalité et la nature des sentiments du narrateur. Encore un grand texte aux implications vertigineuses sur la nature des sentiments.

Ce dossier Greg Egan est parfaitement complété par un long et passionnant article de Philippe Boulier et d’une bibliographie de l’auteur.
Le reste de l’anthologie est composée de « Sense of Wonder », une courte nouvelle humoristique de Laurent Queyssi dont c’est la première publication ; « Les joueurs d’écume » de Michael Rheyss nous propose un premier contact avec des extraterrestres ou les dauphins jouent un rôle plus important que prévue. Enfin, « A l’image des dinosaures » de James Patrick Kelly conclu en beauté ce numéro particulièrement réussi avec une histoire glaçante qui n’a pas volé son prix Hugo en 1996.

Etoiles Vives 8
Anthologie de André-François Ruaud
(2000 - Bifrost / Etoiles Vives) +++
Etoiles Vives 8Ce numéro 8 d’Etoiles vives est consacré en grande partie à Molly Brown, encore quasi inconnue chez nous. On a droit au traditionnel article sur l’auteure, accompagné de sa bibliographie et de deux nouvelles qui se veulent représentatives de son oeuvre.

« Mauvais timing », qui ouvre l’anthologie, a remporté le prix de la British Science-Fiction Association en 1991.
Nous sommes au  XXIVème siècle. Alan Strong travaille au département des archives d'un institut d’études temporelles. Un jour, il tombe sur un roman paru en 1973 qui raconte une histoire d'amour entre une femme et un homme venu du futur. La lecture ne laisse aucun doute possible : l’homme du roman, c’est lui ! Il se renseigne sur l'auteure du livre et tombe amoureux de sa photo. Il décide alors de voler une machine à remonter le temps (en forme de bicyclette !) et de rejoindre celle qu'il aime. Mais, comme il ne maîtrise pas du tout le fonctionnement de l’engin, il a bien du mal à arriver à la bonne date, atterrissant soit trop tôt, soit trop tard...
La nouvelle est assez cocasse et ironique mais l’acharnement du héros, qui enchaîne essai sur essai malgré ses échecs successifs, a quelque chose de touchant.

La deuxième nouvelle de Molly Brown « La vengeance de Grand-Mère Wu », est totalement différente. A notre époque, à Londres, un Anglais d’origine chinoise, propriétaire d'un restaurant, décide d'ouvrir une salle de jeu sans se préoccuper des jérémiades de sa grand-mère de 96 ans, qui lui prédit un grand malheur. Celle-ci lui cause pourtant bien des soucis : elle parle à peine l’anglais alors que lui-même ignore  le cantonais, et elle fait constamment brûler des bandes de papier pour honorer ses ancêtres... Une vraie calamité ! Mais quand surviendra le malheur annoncé, la grand-mère fera preuve de ressources insoupçonnées pour se venger. 
Le récit est original et réjouissant. On y retrouve un peu de l’humour ironique du texte précédent, mais c’est surtout une belle histoire d’amour et un hommage à la sagesse des anciens, qui  montre que des traditions désuètes en apparence ne sont pas aussi ridicules et dépourvues de sens qu’on pourrait le croire.
Cette nouvelle est sans doute la meilleure de ce numéro. Un petit bijou qui va à l’essentiel et surprend à chaque page, jusqu’à sa poignante conclusion.

Vient ensuite « L'assassin infini » de l’Australien Greg Egan, où l’on suit la traque d’un assassin chargé de repérer et de tuer un drogué au S, une drogue qui a la particularité d’entraîner celui qui la consomme dans des univers parallèles. Mais le danger vient surtout du fait que le drogué entraîne également peu à peu dans les univers parallèles toute la réalité qui l’entoure. Le parcours de cet assassin à travers les infinis possibles est assez vertigineux, Greg Egan ayant toujours des idées renversantes, mais il égare parfois le lecteur dans des explications un peu trop absconses pour le profane. Malgré quelques passages un peu rébarbatifs, le texte vaut cependant le détour.

« La voile verte » de Dominique Warfa met en scène un quadragénaire qui se retrouve par hasard dans l'appartement où il a passé son enfance. Il est alors projeté de nouveau à cette époque, au début des années 1970. Récit nostalgique d’un temps révolu, le texte vaut par son ambiance plus que par son intrigue.
 
« Solide platonicien » de Phil Masters nous permet de visiter à travers les yeux d’un touriste l’île de l’Atlantide, où règne une civilisation ancienne et décadente. Là encore, l’intrigue cède le pas à l’atmosphère et à la description envoûtante d’une contrée étrange en voie de déliquescence.

Dans « La sagesse de cette bonne Vieille Terre » de Michael Swanwick, la Terre a été abandonnée par les post-humains qui vivent désormais dans des environnements artificiels disséminés dans l’espace. Seuls quelques humains véritables restent sur Terre, où ils sont considérés comme des animaux. Mais l'évolution suit-elle une courbe ascendante ? C'est la question que se pose un post-humain qui se confronte à l’environnement terrestre pour revenir à l’état de nature. L’expérience sera pénible pour lui, mais surtout pour l’humaine qui lui sert de guide. Michael Swanwick est décidément un auteur étonnant dont chaque texte est une véritable surprise. Celui-ci ne faillit pas à la règle et laisse le lecteur songeur par sa conclusion, qui ouvre le champ à bien des questions sur l’évolution.

Enfin, « Apprendre à te connaître » de David Marusek conclut de fort belle manière cette anthologie. Comme dans « L'enfance Attribuée », une novella parue chez le même éditeur, Marusek décrit un futur relativement proche qu’il sait rendre particulièrement crédible en montrant ses personnages dans des situations quotidiennes et banales. Ici, le personnage principal (une femme) teste un nouvel assistant personnel, une IA portative destinée à faciliter la vie quotidienne. Le paradoxe survient lorsque l'assistant en arrive à mieux connaître sa propriétaire qu’elle ne se connaît elle-même, et se met à devancer ses désirs. Et l’on se demande alors jusqu'à quel point la technologie peut faciliter la vie…


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