Etoiles
Vives 3
anthologie de Gilles Dumay (1998 - Bifrost / Etoiles vives) +++ |
Au
programme, un dossier sur Stephen Baxter avec deux nouvelles, «
Les hommes-fourmis du Tibet » et « Columbiad »,
respectivement hommage aux premiers hommes dans la lune de Wells et à
De la Terre à la Lune de Vernes. Intéressantes, mais peu
être un peu trop référentiel pour être passionnante.
Le dossier Baxter est complété par un article intéressant
de Joseph Altairac et une bibliographie.
Viens ensuite trois excellents récits « Le danseur des plaines », de Owl Goingback. « Un rêve d’hippocampe » de Francis Valéry, et enfin « Radieux » de Greg Egan qui conclut en beauté cette anthologie qui nous offre des textes très différents, mais toujours excellents. |
Etoiles
Vives 4
anthologie de Gilles Dumay (1998 - Bifrost / Etoiles vives) +++ |
Ce
numéro est composé de 4 nouvelles dont deux de G. David Nordley,
auteurs encore quasi-inconnu en France.
- « Les compagnons de la comète » raconte la vie des habitants d’une comète alors qu’il doivent quitter leur habitat, ce qui ne va pas sans mal pour Celinda qui a passée toute sa vie sur ce rocher condamner à disparaître. Le décors est grandiose, et les descriptions de la vie de tout les jours, chamboulée par un prochain départ et des personnages vivants et attachants font de cette nouvelle une réussite totale. - « Dans la grande faille de Miranda » est un long récit (70 pages), racontant le sort d’une expédition scientifique, bloquée à 17 km sous la surface de Miranda, l’un des satellites d’Uranus, après un gigantesque séisme. Les 4 humains et leur robot d’exploration tentent de trouver un moyen de regagner la surface dans la vingtaine de jours de sursis que leur autorise leurs réserves. La encore le décors est grandiose et crédible (l’auteur est un scientifique), et les personnages du récit sont très intéressant. L’intensité du récit grimpe de plus en plus jusqu’au final absolument superbe. Ces deux excellents récits ou sont réunit une rigueur scientifique qui n’empêche nullement le sens de l’aventure et des personnages très humains nous font découvrir un auteur très intéressant dont on espère avoir l'occasion de lire bientôt d'autre textes.. - « De l’Amour et du Sexe chez les invertébrés » de Pat Murphy raconte d’un façon originale la fin du monde à travers les yeux d’une scientifique condamnée par les radiations qui essaye de recréer une forme de vie qui puisse survivre. - « L’ultime territoire » de Jean-Jacques Nguyen
& Thomas Day est un space-opera étonnant ou un vaisseau piloté
par une IA guerrière poursuit depuis une éternité
un gigantesque vaisseau-monde abritants des humains et des ETs partis à
la recherche des secret de l’univers.
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Etoiles
Vives 5
anthologie de Gilles Dumay (1998 - Bifrost / Etoiles vives) +++ |
Ce cinquième volume d'Etoiles Vives contient un dossier très intéressant sur Michael Swanwick illustré par deux nouvelles très originales « L’homme qui rencontra Picasso » et « Le bord du monde », un article de Philippe Boulier et une bibliographie complète. Le reste est composé d’un texte envoûtant d’Andrew Weiner sur les univers parallèles et de cinq textes d’auteurs français peu ou pas connus (Michael Rheyss, Jean-Jacques Girardot, Patrick Eris, Marie-Pierre Najman et Emmanuel Levilain-Clément). Rien de renversant, mais des textes très plaisant et originaux. C'est avec ce genre de textes que l'on va finir par y croire au renouveau de la SF française… |
Etoiles
Vives 6
Anthologie de Gilles Dumay (1999 - Bifrost / Etoiles Vives) +++ |
Au
sommaire de cette sixième livraison, un dossier Andrew Weiner, illustré
par une interview fort intéressante, une bibliographie commentée
des nouvelles parus en français hélas bien trop brève,
une bibliographie complète et surtout 2 nouvelles. « L’artiste
qui disparaissait », superbe texte sur l’art, la création,
la gloire et ses conséquences. « De nouvelles fréquences
», ou la dernière musique à la mode pourrait bien
venir de l’espace et menacer l’humanité, rien que ça. Entre
poésie et humour, Andrew Weiner est un écrivain qui explore
des thèmes vues et revues, mais qui réussi à se les
approprier en les montrant sous un jour inattendu.
Vient ensuite « L’ange sur le banc » d’André-François Ruaud, seul représentant francophone de ce numéro et aussi le texte qui m’a semblé le moins intéressant du recueil. Un homme cherche à retrouver un ange, et à rejoindre un monde parallèle qu’il visite dans ses rêves. Une belle balade, mais bien anecdotique. « L’astuce fondamentale du cancer » est un texte absolument terrifiant sur les relations entre un tueurs en série et une journaliste et plus généralement sur la relation entre les médias et leurs sujets. L’un des points fort de ce numéro. « Sauterelle, notre mère » de Michael Swanwick est un texte complètement fou, ou l’humanité à coloniser l’œil d’une sauterelle géante et raconte la vie d’un homme à moitié magicien. Et le meilleurs est pour la fin avec la nouvelle qui est aussi la plus
longue, « Chien d’aveugle » de Mike Conner, superbe
nouvelle sur l’étrange relation entre l’humanité asservie
par une race d’extraterrestre qui utilise les hommes comme guide pour leurs
handicapés, raconté à travers la relation particulière
entre un grand artiste ET et son guide humain. Une pure merveille qui a
bien méritée son Prix Nebula 1991 !
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Etoiles
Vives 7
Anthologie de André-François Ruaud (1999 - Bifrost / Etoiles Vives) +++ |
Ce
numéro d’Etoiles Vives est le premier proposé par André
François Ruaud après le départ de Gilles Dumay parti
présider à la destiné de la collection présence
du futur chez Denoël. Ce numéro nous propose un long dossier
sur l’Australien Greg Egan, auteur dont les idées sont souvent sidérantes
mais dont les textes peuvent parfois en devenir abscons. Ce n’est pas le
cas des deux textes présentés ici. Dans « Orbites
instables dans la sphère des illusions », les courants
de pensées se sont matérialisés en ‘‘attracteurs’’
et toutes personnes passant dans le champ d’un attracteurs adopte immédiatement
les pensées de celui-ci. Le héros de la nouvelle est un vagabond
qui a réussi à échappé aux attracteurs et qui
ère dans les zones encore libre de toutes influences. Mais, lorsqu’un
autre personnage émet l’hypothèse que les vagabonds ont eu-même
créé leur propre attracteur, le doute s’insinue… Un texte
fort sur le libre arbitre et l’illusion des certitudes.
« Des raisons d’être heureux » est l’histoire terrifiante d’un enfant atteint d’un mal incurable, une tumeur au cerveau. La tumeur provoque chez lui la sécrétion anormale d’une substance qui provoque un état de bien être permanent, sans lui ôter sa lucidité. Ce point de départ n’est que le prélude à une série de situation qui remette en cause la réalité et la nature des sentiments du narrateur. Encore un grand texte aux implications vertigineuses sur la nature des sentiments. Ce dossier Greg Egan est parfaitement complété par un
long et passionnant article de Philippe Boulier et d’une bibliographie
de l’auteur.
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Etoiles
Vives 8
Anthologie de André-François Ruaud (2000 - Bifrost / Etoiles Vives) +++ |
Ce
numéro 8 d’Etoiles vives est consacré en grande partie à
Molly Brown, encore quasi inconnue chez nous. On a droit au traditionnel
article sur l’auteure, accompagné de sa bibliographie et de deux
nouvelles qui se veulent représentatives de son oeuvre.
« Mauvais timing », qui ouvre l’anthologie, a remporté
le prix de la British Science-Fiction Association en 1991.
La deuxième nouvelle de Molly Brown « La vengeance de
Grand-Mère Wu », est totalement différente. A notre
époque, à Londres, un Anglais d’origine chinoise, propriétaire
d'un restaurant, décide d'ouvrir une salle de jeu sans se préoccuper
des jérémiades de sa grand-mère de 96 ans, qui lui
prédit un grand malheur. Celle-ci lui cause pourtant bien des soucis
: elle parle à peine l’anglais alors que lui-même ignore
le cantonais, et elle fait constamment brûler des bandes de papier
pour honorer ses ancêtres... Une vraie calamité ! Mais quand
surviendra le malheur annoncé, la grand-mère fera preuve
de ressources insoupçonnées pour se venger.
Vient ensuite « L'assassin infini » de l’Australien Greg Egan, où l’on suit la traque d’un assassin chargé de repérer et de tuer un drogué au S, une drogue qui a la particularité d’entraîner celui qui la consomme dans des univers parallèles. Mais le danger vient surtout du fait que le drogué entraîne également peu à peu dans les univers parallèles toute la réalité qui l’entoure. Le parcours de cet assassin à travers les infinis possibles est assez vertigineux, Greg Egan ayant toujours des idées renversantes, mais il égare parfois le lecteur dans des explications un peu trop absconses pour le profane. Malgré quelques passages un peu rébarbatifs, le texte vaut cependant le détour. « La voile verte » de Dominique Warfa met en scène
un quadragénaire qui se retrouve par hasard dans l'appartement où
il a passé son enfance. Il est alors projeté de nouveau à
cette époque, au début des années 1970. Récit
nostalgique d’un temps révolu, le texte vaut par son ambiance plus
que par son intrigue.
Dans « La sagesse de cette bonne Vieille Terre » de Michael Swanwick, la Terre a été abandonnée par les post-humains qui vivent désormais dans des environnements artificiels disséminés dans l’espace. Seuls quelques humains véritables restent sur Terre, où ils sont considérés comme des animaux. Mais l'évolution suit-elle une courbe ascendante ? C'est la question que se pose un post-humain qui se confronte à l’environnement terrestre pour revenir à l’état de nature. L’expérience sera pénible pour lui, mais surtout pour l’humaine qui lui sert de guide. Michael Swanwick est décidément un auteur étonnant dont chaque texte est une véritable surprise. Celui-ci ne faillit pas à la règle et laisse le lecteur songeur par sa conclusion, qui ouvre le champ à bien des questions sur l’évolution. Enfin, « Apprendre à te connaître » de David Marusek conclut de fort belle manière cette anthologie. Comme dans « L'enfance Attribuée », une novella parue chez le même éditeur, Marusek décrit un futur relativement proche qu’il sait rendre particulièrement crédible en montrant ses personnages dans des situations quotidiennes et banales. Ici, le personnage principal (une femme) teste un nouvel assistant personnel, une IA portative destinée à faciliter la vie quotidienne. Le paradoxe survient lorsque l'assistant en arrive à mieux connaître sa propriétaire qu’elle ne se connaît elle-même, et se met à devancer ses désirs. Et l’on se demande alors jusqu'à quel point la technologie peut faciliter la vie… |