G.-J. Arnaud

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Bibliographie de l'auteur



 
Les rails d'incertitude (chroniques glaciaires 1)
(1996 - Fleuve Noir Anticipation 1995) ++
On plonge dans ce monde recouvert de glace avec plaisir. On suit l'itinéraire d'un chasseur des glaces qui après sa rencontre avec une communauté avancé redécouvre la civilisation. Ce livre donne envie de se plonger dans la longue série (62 volumes) de la compagnie des glaces, ce que je vais faire...
Les illuminés (chroniques glaciaires  2)
(1997 - Fleuve Noir SF 26) ++
Le réseau Grégorien de chemin de fer atteint La petite communauté de chasseur ou vit Jon Semper alors qu’il n’a que 5 ans. Jon feint d’être un vrai croyant, ce qui lui vaut d’être envoyé à l’école des Grégoriens. Dans cet univers sans pitié, Jon cherche désespérément à échapper au fanatisme dictatorial des religieux, puis des aiguilleurs du rails pour trouver un havre de paix et de liberté.

Une bonne histoire sans temps morts, pleine de rebondissements, situé dans l’univers de la compagnie des glaces, alors que les compagnies ferroviaires naissantes se disputent les territoires. D’une lecture facile et rapide, malgré la densité de l’action et de l’arrière plan déjà conséquent de la saga.

Le sang du monde (chroniques glaciaires  3)
(1998 - Fleuve Noir SF 36) ++
Rugika passe son temps à étudier dans les profondeurs glaciaires les traces de la civilisation pré-glaciaire, ce qui l’amène à découvrir des vérités qui ne sont pas toujours les vérités officielles de la compagnie. Mais grace à ses compétences Rugika est envoyé en mission spéciale. On a trouver dans un forage, à moins deux cent mètres, une substance organique qui ne gèle pas. Rugika est tiraillé entre sa soif de savoir et l’inquiétude de son sort lorque ses connaissances deviendront génantes.

Le récit est mené rapidement jusqu'à son terme avec efficacité. On regrettera juste que la psychologie des personnages ne soit pas un peu plus développée.

Les prédestinés (chroniques glaciaires  4)
(1999 - Fleuve Noir) ++
Les prédestinésCe quatrième volume des chroniques glaciaires est désormais publié dans sa propre collection, ce qui laisse augurer un nombre de suites conséquents à une saga déjà impressionnante de ce côté la….

Dans ce nouvel opus, Aphélie Bermann se rend à l’université de Grand Star Station afin d’y étudier le vieux français, ce qui est tout juste toléré par la caste des aiguilleurs. Elle se lie rapidement d’amitié avec son professeur, Lienty Ragus. Alors qu’ils se rendent chez la mère adoptive de Lienty pour des vacances ; celle-ci partie en expédition n’est toujours pas revenue. Aphélie se lance alors sur sa piste en compagnie d’un guide lapon, piste qui les conduits à la recherche d’une ancienne base spatiale.

Ce roman lève le voile sur l’origine des Ragus, mais même si l’on ne connaît pas l’univers de la compagnie des glaces, ce roman, comme les autres livres de ces chroniques se lit avec facilité. Certes l’intrigue n’est pas un modèle d’originalité, mais l’auteur sait nous entraîner dans son univers en compagnie de ses personnages attachants. Simple mais efficace.

Les survivants crépusculaires (chroniques glaciaires  5)
(1999 - Fleuve Noir) ++
Les survivants crépusculairesCette fois-ci G.-J. Arnaud revient sur les origines de son univers de La compagnie des glaces en situant ce roman au début de la glaciation de la Terre quelques années après l’explosion de la lune. On suit Sydney Rollin, un journaliste australien isolé en France, alors que le froid s’installe et que les glaciers avancent rapidement vers le sud. Les populations s’enfuient vers les rares régions encore épargnées par la catastrophe. Mais déjà, la technologie ne peut rien contre le froid et la survie devient de plus en plus problématique. Déjà, certains commencent à s’organiser à leur manière pour s’adapter de façon durable dans leur nouvel environnement. La méfiance s’installe entre les communautés et la rencontre d’étranger devient synonyme de danger.

On retrouve comme d’habitude la magie de l’univers glacés d’Arnaud, mais on peut regretter que ce roman efficace ne soit pas plus ambitieux et ne nous décrive pas la catastrophe que subit la Terre de Manière plus globale. La trame du récit est en effet similaire à celle des précédents romans, on suit un petit groupe de survivants en quête d’un mince espoir de survie, ici une base spatiale ou les principaux personnages espère trouvé le salut vers l’espace. L’occasion était pourtant belle de sortir du schéma habituel de la série.

La Grande Séparation (Fleuve Noir)
1 - Les croisés de Mara (1971) ++
2 - Les monarques de Bi (1972) ++
3 - Lazaret 3 (1973) ++
4 - Les Ganéthiens (2000) ++
La Grande SéparationDans ce gros volume, le Fleuve noir réédite les trois premiers romans de SF de G.-J. Arnaud, écrits quelques années avant qu'il ne s'attaque à la colossale série de La Compagnie des glaces. Pour l’occasion Arnaud a écrit un quatrième roman qui conclut le cycle

La Grande Séparation, c’est celle qui, au terme d'une guerre sanglante, a mis la planète Mara au ban de la société galactique et l’a isolée du reste de l'univers. Mara, où le temps s’écoule cent fois plus vite que partout ailleurs. 
Quand commence le premier roman du cycle, Les croisés de Mara, près de neuf siècles se sont écoulés depuis la Grande Séparation et une civilisation moyenâgeuse s’est développée sur Mara. Le progrès et la science sont tenus pour responsables des grands maux qu’a subis la planète et les prévôts de la Bienséance veillent au maintien d’un obscurantisme religieux. Toutefois, une nouvelle religion se développe autour de Ganeth, personnage mort depuis des siècles qui cherchait à faire renaître le progrès scientifique. Laur, le négociateur, rejoint les rangs des Ganethiens lorsque son père adoptif est condamné au bûcher pour hérésie. Mais il se rend compte assez vite que les chefs des Ganethiens ne visent que la prise du pouvoir, et non le bien de tous.
C’est là le point intéressant de ce roman, car loin d’être manichéen, l’auteur montre le remplacement d’un régime totalitaire par un autre. L’idéologie ne sert qu’à masquer la soif de pouvoir.
Par la suite, Laur échoue sur la planète Bi où il est confronté à une garnison coupée de son autorité, qui maintient sa cohésion en persécutant un peuple pacifique et bien plus évolué que ne le croit la soi-disant élite constituée par les monarques. Après cet épisode, Laur se retrouve sur Lazaret 3, un astéroïde qui n’est qu’un gigantesque pénitencier d’où il est impossible de s’échapper.
Enfin, le dernier roman du cycle permet de boucler la boucle en ramenant le héros sur Mara  où un siècle s’est écoulé depuis la prise du pouvoir par les ganethiens 

Ces quatre romans constituent un cycle de bonne SF d'aventure, rempli de rebondissements et de créatures étranges  On y trouve même des robots très asimoviens. Rien de renversant, mais d’une lecture facile et agréable, le livre permet de passer un bon moment. Cependant, derrière cette première apparence se cachent des thèmes bien plus intéressants qu’il n’y paraît, comme le montre la très éclairante postface de Roland C. Wagner qui conclut ce volumineux bouquin. 


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