Rédemption
1
- Le monde de l'exil / 2 - Le monde de l'oubli
(Brightness Reef
- 1995 - J’ai Lu 4457 & 4458) ++ |
Sur
la planète Jijo vivent des Humains, des Hoons, des Traekis, des
g'Keks, des Urs et des Qheuens, 6 races issues de civilisations différentes
et dont les ancêtres spatiopérégrins ont fui la société
galactique et sont venus se réfugier sur la planète Jijo
pour des motifs divers. Jijo est une planète isolée dans
la Galaxie 4, laissée en jachère afin que son écosystème
se régénère. Les différentes races de Jijo
ont réussi après maints conflits à vaincre les antagonismes
de leurs ancêtres et à créer une civilisation paisible.
Mais les Jijoens vivent dans la crainte du jour où les Galactiques
reviendront sur leur monde et découvriront leur présence.
Ils s'efforcent de minimiser l'impact de leur présence sur l'écosystème
de la planète et suivent ce qu'ils appellent la Voix de la Rédemption
en limitant leur technologie et en ne produisant que des choses périssables
afin de retrouver un état d'innocence qui les absoudrait des crimes
de leurs ancêtres aux yeux de leurs juges Galactiques.
L'arrivée d'un vaisseau spatial va chambouler la vie des habitants
de ce monde paisible et provoquer des dissensions dans la communauté.
D'autant que les Galactiques ne semblent pas être très respectueux
des lois et suivent leurs propres buts.
David Brin revient donc à son grand cycle de l'élévation
avec cette nouvelle trilogie qui nous parvient en 5 tomes avec les aléas
de l'édition française. Sa grande réussite est d'avoir
réussi à créer des races extraterrestres aussi différentes
que crédibles. On soulignera d'ailleurs la qualité des couvertures
de Caza qui permettent de visualiser les différentes espèces
présentes sur Jijo.
Si l'auteur sait nous plonger au cœur de la passionnante société
Jijoenne. Il prend son temps pour développer son intrigue, et les
questions s'accumulent sans que l'on voit le début d'une réponse...
Et il faut bien reconnaître que ce premier volume n'offre pas grand
chose à se mettre sous la dent passé le plaisir de la découverte.
Pourtant, l'intrigue avance doucement et prend de l'ampleur et l'on espère
la suite plus riche et plus consistante. |
3
- Le chemin des bannis / 4 - Les rives de l'infini
(Infinity's Shore
- 1996 - J’ai Lu 4857 & 4858)
++ |
Dans
ce second volet de Rédemption, la situation se complique encore
sur la planète Jijo. Après l'arrivée des Rothens voleurs
de gènes, ce sont les Jophurs, les terribles cousins stellaires
des paisibles Traekis de Jijo qui débarquent sur la planète.
On retrouve enfin le Streaker, ce vaisseau terrien piloté par des
néo-dauphins et des humains à l'origine d'une découverte
qui bouleverse les Cinq Galaxies et leur vaut d'être pourchassés
par tous les clans des Galaxies. On avait perdu de vue le Streaker depuis
Marée stellaire, qui est sans doute le meilleur roman de David Brin
à ce jour. Le Streaker est à l'origine de l'arrivée
des Rothens et des Jophurs qui sont à sa poursuite. Caché
dans les profondeurs de l'océan de Jijo au milieu d'un cimetière
d'épaves des Buyurs, les précédents habitants de Jijo,
l'équipage de la nef terrienne est diminué après ses
précédentes aventures et toujours dans une situation critique.
Avec ce nouvel opus, l'arrivée des Galactiques devient enfin
tangible et les habitants de Jijo doivent lutter pour leur survie, au même
titre que les dauphins et les humains du Streaker. Les intrigues se multiplient
encore, et si l'action est un peu plus présente que dans le précédent
volume, les rebondissements se font encore souvent attendre. Bref, les
défauts de ce roman sont à peu près les mêmes
que pour le précédent. La trop grande multiplication des
intrigues et des personnages dilue l'intérêt de l'histoire. |
5
- Le grand défi
(Heaven's Reach
- 1998 - J'ai Lu 5368) ++ |
Le
départ de Jijo du Streaker poursuivit par les Jophurs voit l'action
atteindre une nouvelle échelle et l'on est enfin plongé au
cœur de la civilisation des Cinq Galaxies. Le contraste avec les précédents
romans est d'autant plus grand ! Après avoir décrit interminablement
les communautés Jijoenne en long en large et en travers, tout semble
se précipiter et le récit embrasse de plus en plus de choses.
Hélas, même si ce roman est peut-être le plus intéressant
de la trilogie, on se sent curieusement assez peu concerné par les
cataclysmes grandioses auxquels nous convie l'auteur. Le planétoïde
de Kazzkart et sa faune hétéroclite est plutôt sympathique,
mais après l'extrême lenteur du début, on est submergé
par les événements, au point que certaines intrigues secondaires
sont oubliées ou expédiées en quelques lignes. C'est
particulièrement vrai pour tout ce qui concerne Jijo. Après
avoir occupé le devant de la scène pendant plus de 1500 pages,
la planète et ses habitants sont quasiment oubliés dans ce
volume.
Pour conclure, Rédemption est bien trop long. La multiplication
à outrance des personnages et des intrigues nuit au rythme du récit.
On n'est jamais transporté, on ne tourne pas les pages à
toute vitesse pour connaître la suite. On ne s'ennuie jamais vraiment
non plus, certes. Mais, après avoir lu Marée stellaire ou
Elévation, on ne peut qu'être déçu par ce nouvel
épisode du cycle de l'élévation boursouflé
à l'extrême. Dommage... |
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