Confessions
d'un automate mangeur d'opium
avec Fabrice Colin [bibliographie] (1999 - Mnémos Icares) +++ |
Paris
en 1889, les fiacres sillonnent encore la capitale, mais c’est aussi le
cas des aérocabs, et des automates. Le modernisme a envahi la capitale,
la science triomphe, grâce à l’Ether, cette mystérieuse
source d’énergie qui permet à l’homme de concrétiser
ses rêves technologiques les plus fous.
C’est dans ce paris uchronique que l’actrice de théâtre Margaret Saunders et son frère aliéniste Théo enquête sur la mort d’une amie de Margaret, tombé d’un aérocab. Leur enquête les emmène à côtoyer les secrets de l’industrie et de la politique à la poursuite d’un automate assassin. Le récit est raconté tour à tour par Margo et son frère, chaque personnage correspondant sans doute à l’un des deux auteurs. En tout cas, l’harmonie est parfaite entre l’actrice exubérante et son frère à l’esprit scientifique qui semble parfois détaché des évènements. Ce roman réussi en tout cas le paris d’être original et de créer un univers riche et fort sympathique d’un Paris moderne avant l’heure, ressemblant à la fois à une ville futuriste tout en gardant un côté vieillot. Le décor aurait peut-être mérité un tout petit peu plus de place, mais l’attention des auteurs semble s’être portée avant tout sur les personnages et sur l’intrigue policière parfaitement réussie et captivante et qui posent pas mal de question sur la relation homme-machine. Ces confessions sont d’une lecture très agréable et divertissante et abordent mine de rien des sujets fort intéressants. Et qui sait, peut-être aura-t-on le plaisir de retrouver cet univers dans un autre roman, on n’aurait rien contre, bien au contraire. |
Chroniques
des Féals
(2000 - Bragelonne) |
[critique à venir] |