La
petite bourgade de Wall tient son nom du Mur qui la borde. Un mur qui sépare
notre monde de celui de la Féerie. Seule une brèche permet
aux habitants de notre monde et à ceux du royaume de la magie de
se rencontrer, une fois tous les neuf ans, à l’occasion de la foire
de Wall. De l’une de ces rencontres, Dunstan Thorn a ramené un fils
qui grandit à Wall sans rien connaître de ses véritables
origines. Devenu adulte, le jeune Tristran se prend d’amour pour Victoria
Forester, la plus jolie fille du village, et un soir, alors qu’il lui fait
la cour, le voilà qui promet à sa belle de lui ramener l’étoile
filante qu’ils viennent de voir tomber. Tristran enfreint alors les règles
et part au cœur de la Féerie à la recherche de l’étoile.
Stardust débute comme un conte de fées, et pour
cause : c’en est un ! Neil Gaiman adopte avec aisance les règles
de ce type de récit et, après une flamboyante introduction,
nous emmène avec son héros candide au pays de la Féerie,
un pays où les étoiles ont une forme bien inattendue, et
qui peut se révéler très dangereux pour un humain.
D’autant plus que Tristran ignore qu’il n’est pas le seul à rechercher
l’étoile déchue. En effet, la reine des sorcières
espère retrouver sa jeunesse en s’appropriant le cœur de l’étoile,
tandis que les sept fils du seigneur de Stormhold se livrent une guerre
sans pitié pour s’emparer du Pouvoir de Stormhold, que leur père
a confié à l’étoile afin que le premier de ses fils
à le reprendre lui succède sur le trône.
Artiste protéiforme, Neil Gaiman nous offre avec Stardust
bien plus que le conte de fées naïf qu’il semble être
au premier abord. C’est un roman où se marient merveilleusement
humour, émotion et noirceur, un petit bijou ciselé de poésie,
dont la lecture est un véritable régal. |