Laurent Genefort

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Bibliographie de l'auteur



 
Le sang des immortels
(1997 - Fleuve Noir SF 10) +++
Le sang des immortelsC’est toujours un plaisir de lire un livre de Laurent Genefort. Il inscrit toujours ces histoires dans un même univers, si bien que l’on retrouve des repères qui deviennent familier, même si ces romans peuvent êtres très différent les uns des autres. Dans celui-ci, 4 aventuriers partent à la recherche d’un animal dont le sang est censé donné l’immortalité à celui qui le boit. En fait, il s’agit surtout de plonger ces personnages dans une jungles étrange et hostile. Un voyage étonnant et un très bon roman qui tient en haleine jusqu’au bout.
Le continent déchiqueté
(1997 - Fleuve Noir SF 25) +
Lemuel vit sur Elikale, un monde-astéroïde ou vit une communauté de plusieurs milliers de personnes non loin d’un continent artificiel, Firmajo créé par les mystérieux Yuwehs. Alors qu'il est chargé de servir de guide à Sureau, un visiteur planétaire venu pour d'importantes tractations commerciales, une flotte inconnue survient et attaque Firmajo, et les astéroïdes environnant, dont Elikale. Seuls survivants, Lemuel et Sureau n'ont d'autre choix que de rejoindre Firmajo à bord d'une capsule. Sureau le planétaire et Lemuel l'arcologien qui a passé toute sa vie en apesanteur, doivent cohabiter pour survivre sur ce monde étranges, peuplé de créatures artificielles, les biotes.

Un Laurent Genefort en toute petite forme. Si l'inventivité des décors est toujours présente, l'ensemble reste beaucoup trop froid, ainsi, la catastrophe qui frappe le petit monde d'Elikale ne nous émeut guère, et les relations entre les deux personnages restent trop superficielles. L'auteur nous avait habitué à bien mieux dans ces derniers romans.

Les croisés du vide
(1998 - Fleuve Noir SF 42) ++
Olsgor est une planète géante gazeuse. Dans son immense atmosphère vie une faune étrange, dont les gigantesques lévians planants au gré des vents. Les humains vivent à bord de cités volantes, et leur bien le plus précieux est constitué par les antiques, les ultimes restes d’une technologie oublié. Jahol vie à bord du Tixuarima. A cause de ses visions, il se retrouve au cœur d’une révolution, qui va bouleverser son mode de vie et des habitants d’Olsgor.

Voilà, un roman aux décors somptueux, qui enflamme l’imaginaire. Dommage que l’histoire ne soit pas à la hauteur de ce décors. L’univers créés par l’auteur semble bien étriqué pour loger dans 240 pages, laissant une impression de trop peu. Les motivations des personnages ne sont pas assez développés. Mais bon, on passe quand même un bon moment.

Le château cannibale
(1998 - Abysses 11) +++
Le château cannibaleDans la cité de Karnab, le château de Boulab s’étend de plus en plus et avale les maisons environnantes menaçant de plus en plus le reste de la cité. Piégé par la guilde des voleurs, Alaet est envoyé comme espion dans le château pour découvrir se qui si trame. Entrer comme esclave, il découvre un univers effrayant au danger omniprésent et le récit devient alors très oppressant. On a toujours l'impression qu'il peut arriver n'importe quoi, n’importe quand, et l’on tourne les pages de plus en plus vite en se demandant quel sera la prochaine surprise jusqu'au final.

Un très bon petit roman de Fantasy. L’univers de Wethrïn est original et le personnage d’Alaet assez intéressant, même s’il n’est pas évident de cerner sa psychologie. Le mystère qui l’entoure fait cependant partie du plaisir.

Dans la gueule du dragon
(1998 - Fleuve Noir SF 56) ++
Dans la gueule du dragonL'intrigue se déroule sur une planète en fusion, trop chaude pour posséder des continents solides. Une colonie a été implantée sur ce monde extrême. 5 millions de colons vivent dans une gigantesque cité flottant sur un océan de lave. C'est la qu'est envoyé Jarid Moray, enquêteur de la Semeru, la multimondiale qui possède ce monde après l'assassinat successif de 2 gouverneurs.

En un peu plus de 200 pages, on pénètre dans un monde très crédible, l'auteur nous décrivant en détail comment les humains vivent dans un environnement aussi hostile. La situation politique est également très bien rendue, et on obtient un bon roman d'aventure à l’atmosphère assez sombre.

Le sablier de sang
(1999 - Abysses) ++
Le sablier de sangPour ce deuxième volet des chroniques de Wethrïn, Laurent Genefort retrouve son personnage énigmatique d'Alaet, le voleur aux innombrables qualificatifs. L'aventure commence mal pour Alaet, puisqu'il se fait piéger par l'archisorcière Varangas en tentant de lui dérober le manuscrit de Skem. Celle-ci jette un sort à Alaet dont la vie est désormais liée à l'écoulement d'un sablier. Au terme d'une année, le sable sera entièrement écoulé et la vie du voleur prendra fin. Alaet a donc un an pour accomplir les desseins de la sorcière, à savoir retrouver trois objets magiques qu'elle convoite, s'il veut conserver la vie.

Les événements s'enchaînent très vite dans ce cours roman et l'on passe d'un décor à un autre, d'une épreuve à une autre sans temps mort. Chaque chapitre apporte son lot de surprises et l'imagination de l'auteur ne faiblit jamais. Le monde de Wethrïn, plus proche des contes des 1001 nuits que des ersatz de Tolkien, est particulièrement original et plaisant. Le seul point faible du roman réside dans les personnages, que l'on n'a jamais le temps de connaître vraiment et donc par conséquent de s'attacher à eux, même si l'à-propos et l'humour d'Alaet font souvent mouche.

Les chasseurs de sève
(1994 - Denoël présence du futur 601) ++
Les chasseurs de sèveL’arbre-monde est un véritable monde, sur lequel vivent des humains dont il constitue tout l’univers. Piérig est un sourcier, il sait reconnaître et utiliser les différentes formes que prend la sève de l’arbre-monde. Mais l’arbre est malade, les zones mortes s’étendent de plus en plus et Piérig, capturé par les habitants d’un autre village, est emmené en expédition afin de découvrir les causes de la dégénérescence du monde.

Comme d’habitude avec Laurent Genefort, Les chasseurs de sève montre un monde particulièrement étonnant et riche. Mais ici, tout semble un peu vain, l’intrigue est minimale et paraît servir uniquement de prétexte pour parcourir cet arbre-monde et détailler toutes ses bizarreries.
Les personnages n’attirent pas la sympathie, que ce soit Piérig le sourcier, qui ne pense qu’à lui, ou bien ses compagnons de voyage, particulièrement intransigeants dans leur quête. 
Dans la description d’une jungle hostile, l’auteur a fait bien mieux avec Le sang des immortels, par exemple.

Une porte sur l'éther
(2000 - Fleuve Noir) +++
Une porte sur l'étherLe système de Paron comprend deux planètes de même orbite, Dunaskite et Favor, entre lesquelles se trouve l’Axis, un long cylindre de 126000 km de long pour 815 km de large. Cet étonnant ouvrage créé par les mystérieux Vangk permet non seulement de relier les deux mondes, mais il est également le siège d’un écosystème aussi complexe que fragile dont la plus surprenante manifestation est l’ambrozia, un végétal qui est la principale source de richesse des deux planètes. La variété mâle de l’ambrozia se trouve exclusivement sur Dunaskite et tous les quatre ans, ses plantes libèrent leur pollen qui va traverser l’Axis durant six mois avant d’atteindre la planète voisine où poussent les variétés femelles. Pourtant, au lieu d’être unis autour des intérêts communs liés à l’exploitation de l’ambrozia, les habitants des deux planètes-sœurs se haïssent et chacun accuse le voisin d’empiéter sur sa part de la récolte. Chaque planète cherche également à contrôler l’Axis ou vit une population qui a, elle aussi, ses propres ambitions. C’est dans ce contexte épineux qu’arrive Jarid Moray, un négociateur indépendant que l’on a déjà rencontré dans Dans la gueule du dragon. Celui-ci va essayer de résoudre la crise qui couve en utilisant les arguments de la raison.

Comme à son habitude, Laurent Genefort a concocté un univers unique et fascinant, extraordinairement complexe, mais qu’il réussit à rendre crédible. Les deux planètes reliées par l’Axis forment un grand spectacle en cinémascope digne des meilleurs créateurs d’univers, que l’auteur nous fait visiter sous toutes les coutures. Mais l’intrigue n’en a pas pour autant été sacrifiée. Au contraire, la situation que découvre Jarid Moray est à l’image du système de Paron : d’une extrême complexité. Les antagonismes des multiples factions menacent l’équilibre écologique fragile de l’Axis et lorsque le négociateur arrive, il est peut-être déjà trop tard pour empêcher l’explosion de violence. Pourtant avec sa simple conviction et un entêtement sans faille, Jarid essaye envers et contre tous de préserver ce monde de la folie humaine. Jarid Moray est d’ailleurs l’un des personnages les plus intéressants que Laurent Genefort ait créés. Hanté par un passé douloureux, il trouve sa rédemption dans son travail et justifie la distance qu’il garde vis-à-vis des autres par la nécessité de conserver une impartialité sans faille.

Laurent Genefort s’affirme à chaque nouveau roman comme un créateur d’univers incomparable et il parvient ici à gommer en partie son principal défaut : la faiblesse de ses personnages, souvent trop peu développés. Il mène de main de maître une intrigue sans faille qui progresse crescendo jusqu'à sa résolution. Une porte sur l’éther est tout simplement l’un des meilleurs romans de son auteur.

Omale
(2001 - J'ai Lu Millénaires)
Omale[critique à venir]
Les engloutis
(1999 - Fleuve Noir SF 67)
Les engloutis[critique à venir]


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