Ce récit, le premier d’une trilogie est riche en événements et rebondissements. Mais sa richesse tient surtout dans ses personnages, le héros Fitz en tête. C’est d’ailleurs lui qui nous conte son histoire et nous découvrons avec ses yeux d’enfant la vie du royaume. On partage ses peurs, ses doutes, ses incertitudes, ses erreurs et la solitude forcée de sa condition. Tout ceci le rend particulièrement attachant. Une excellente fantasy, vivement la suite !

L’histoire reprend exactement la ou nous avait laisser le premier tome. Fitz, le bâtard royal reviens à Castelcerf physiquement très affaibli après sa mission au royaume des montagnes. Il se retrouve à nouveau au cœur des intrigues de la cours et principalement des manigances du Prince Royal dont l’ambition semble n’avoir aucune limite et qui prend de plus en plus d’influence sur le vieux Roi subtil qui de plus va de plus en plus mal. Les pirates rouges continuent de ravager les Duchés côtiers. La situation est donc très grave et Fitz essaye tant bien que mal de servir son Roi. Il ne peut hélas compter que sur très peu d’amis parmi lesquels le Prince Vérité, Burrich le maître des écuries, la Reine-servante Kettricken qui vient du royaumes des montagnes et se sens isolés dans son nouveau royaume.

Fitz jongle entre les intrigues et les secrets et se démène tant qu’il peut dans une situation de plus en plus dramatique. Car ce seconde volume est particulièrement sombre. Le récit est toujours raconté par Fitz, personnage très attachant perdu au milieu d’un univers complexe ou il s’efforce de se faire une place. L’action ne faiblit jamais et l’auteur maintient un rythme très soutenu jusqu’au final.
Robin Hobb nous offre ici un superbe roman dont la trame plutôt classique est transcendé par des personnages complexes.

On attendra donc avec impatience la traduction du dernier tome de cette somptueuse trilogie.