Les
vautours, tel est le surnom donné aux collecteurs, ces équipes
spécialisées qui se précipitent sur les lieux des
accidents afin de récupérer au plus vite les organes réutilisables
des victimes. Une profession où brille David Tolland qui travaille
en indépendant avec son ami Roussel, en essayant de survivre face
à l’envahissante DCC, une puissante corporation aux méthodes
suspectes qui est en train d’imposer peu à peu son monopole. Drôle
de métier que celui de collecteur, où l’on gagne sa vie grâce
à la mort d’autrui. Un métier où l’éthique
est importante, du moins pour les indépendants comme David Tolland.
Mais la puissante DCC utilise des méthodes brutales et ses meilleurs
hommes n’hésitent pas le cas échéant à achever
une victime récalcitrante.
Les Vautours s’attaque à un sujet difficile, celui du
trafic d’organes. Le récit s’apparente à un thriller où
s’affrontent de nombreux personnages, entre lesquels les échanges
sont presque toujours des rapports de force.
Comme l’implique son sujet extrême, c’est un roman parfois très
violent, qui décrit le travail des chirurgiens comme une guerre
contre la mort. Mais lorsque la richesse permet de sauver une vie en en
prenant une autre en toute impunité, il y a un problème…
Les Vautours est écrit dans un style “ coup de poing
”, maintenant une tension qui ne se relâche jamais, tant pour ses
personnages que pour le lecteur, qui tourne les pages sans pouvoir s’arrêter
et va de surprise en surprise, hypnotisé par cette histoire stupéfiante
aux images fortes. C’est un roman puissant, de la catégorie de ceux
qui laissent un souvenir durable au lecteur. A lire sans modération
! |