Le
scarabée d’or, un prototype d’autochenille Citroën a disparu
en plein désert. La rivalité entre Louis Renault et André
Citroën pousse ce dernier à relever un défi insensé
et à se rendre en Algérie sur les traces de son autochenille.
Pressé par le temps, il s’adjoint les services de Matteo Campini,
un ancien pilote d’avion pendant la guerre, de Corinne Dufour danseuse
de cabaret parlant l’arabe et Raoul son barman personnel. Cette troupe
pour le moins hétéroclite se retrouve très vite dépassé
par les évènements et embarqué dans des aventures
complexes et rocambolesques.
Luca Masali a tissé son intrigue de main de maître, en
racontant son histoire de manière éclatée, à
la fois en 1924 et dans un lointain futur peu reluisant ou l’Europe et
l’Amérique on disparut, même des mémoires et ou il
ne reste que les pays islamiques, déchirés par leurs divisions.
Le lecteur se dit que tout cela doit bien être lié, mais
les aventures se succèdent et les indices sont révélés
au compte goutte, faisant travailler l’imagination du pauvre lecteur ballotté
en tout sens, comme les personnages de l’histoire. Tout finira bien sur
par s’expliquer à la fin, mais avant cela, que d’aventures, que
de mystères, que d’interrogations ! Avec des personnages hauts en
couleurs, comme l’aviateur Matteo Campini, déjà héros
des biplans de d’Annunzio que l’on a plaisir à retrouver dans cette
histoire, même si les deux romans n’ont rien à voir hormis
ce personnage récurrent.
Un roman très ludique mais à l’intrigue complexe ou se
mêle beaucoup d’éléments que l’auteur assemble avec
bonheur. |