Voilà
une histoire qui commence de manière plutôt tragique : Les
parents de Harry Potter, de célèbres sorciers, disparaissent
alors qu’il n’est encore qu’un bébé. Harry lui, a mystérieusement
survécu au terrible Voldemort responsable de la mort de ses parents,
et ne garde pour trace de l’événement qu’une petite cicatrice
en forme d’éclair sur le front.
Le jeune orphelin est confié à son oncle et à
sa tante, Les Dursley, une petite famille bourgeoise Moldus, c’est à
dire qui ignore tout du monde des sorciers. Chez les Dursley, on ne parle
pas de ces choses-là, et tout ce qui a trait à la magie n’est
selon eux que fariboles et billevesées. Ils ne considèrent
donc pas d’un très bon œil l’arrivée du jeune Harry dans
leur famille. Harry n’est qu’une gêne et le moindre petit incident
lui retombe toujours dessus alors que les Dursley ferment les yeux sur
toutes les bêtises de leur propre fils Dudley. Harry passe donc son
enfance logé dans le placard sous l’escalier, parmi une famille
des plus haïssables.
Mais tout change le jour de ses onze ans. Ce jour-là, il reçoit
la visite d’un étrange géant qui lui apprend bien des choses
surprenantes : qu’il est issu d’une famille de célèbres sorciers
et qu’une place l’attend à la prestigieuse école de sorcellerie
de Pouldard. Pour Harry commence alors une nouvelle vie. Il découvre
un monde où il se voit propulsé au rang de célébrité,
un monde où l’on apprend à se servir d’une baguette magique
et à voler sur un balai, à créer d’étranges
potions dans un chaudron et bien d’autres choses tout aussi étranges.
Mais comme dans toutes les écoles, les enfants qui y vivent font
ce que font tous les enfants du monde, ils s’amusent, ils multiplient les
bêtises au grand dam de leurs professeurs, ils découvrent
la vie et se font des amis… et des ennemis.
La série des Harry Potter dont c’est ici le premier volet est
devenue un véritable phénomène, surtout au Etats-Unis
où la sortie du quatrième volume a provoqué une véritable
folie auprès des jeunes lecteurs, un phénomène comparable
à la sortie au cinéma d’un nouveau Star Wars. Les aventures
de ce jeune apprenti sorcier sont également traduites dans plus
de trente langues et le nombre d’exemplaires vendus se chiffre en dizaines
de millions. Un tel phénomène de mode est pour le moins étonnant
concernant un livre, mais à la lecture de ce premier volet, on comprend
pourquoi les romans de J. K. Rowling ont autant de succès. C’est
que dès les premières phrases, on est intrigué, puis
embarqué dans une histoire pleine de surprises, avec des personnages
très attachants ou très antipathiques qui évoluent
au fil de l’intrigue. Ainsi, Harry se fait des amis du jeune Ron Weasley,
le cadet d’une nombreuse famille, de la trop studieuse Hermione Granger
ou encore du maladroit Neville Londubat. Il se fait aussi des ennemis de
Malefoy ou du professeur Rogue, sans oublier le mystérieux Voldemort,
dont on n’ose même pas prononcer le nom et dont l’ombre plane sur
le roman.
C’est drôle, c’est inventif et plein de surprises, c’est bien
écrit et bien construit, rien n’étant laissé au hasard.
Les aventures du jeune Harry Potter sont un régal à côté
duquel il serait bien dommage que les adultes passent sous le fallacieux
prétexte qu’elles sont à la portée d’un enfant de
dix ans. L’histoire brasse des thèmes suffisamment universels pour
toucher aussi bien les plus jeunes que les plus vieux. Un livre non seulement
à lire mais aussi à offrir au plus de monde possible. |