Tout
commence lorsque Parker Graves rentre chez lui après une soirée
bien arrosée. En se baissant pour récupérer les clefs
qu’il vient de laisser tomber sur le pas de sa porte, il découvre
à la place du paillasson une trappe, un piège, qui se transforme
soudain en une boule noire, semblable à une boule de bowling, qui
s’enfuie. Le lendemain, dégrisé, le journaliste doute des
évènements de la veille, pourtant, il manque un morceau au
paillasson… Graves se rend à son travail et vie une journée
riche en surprises. D’abord, c’est l’annonce du rachat du plus grand magasin
de la ville par un acheteur inconnu qui décide contre toute logique
de fermer le magasin. Des gens ayant vendu leur maison ne trouve plus d’appartement.
Le bar va fermer fautes de voir son bail renouvelé etc... En fait,
il s’agit d’une bien étrange invasion extraterrestre qui se déroule
à l’insu de l’humanité.
Le charme de ce roman vient en grande partie de son enracinement dans
les années 50. On se retrouve plongé dans la peau d’un journaliste
plus vrai que nature, l’auteur réussissant parfaitement à
décrire ses interrogations, les hypothèses qu’il émet
sans cesse pour tenter de trouver une explication à ce qui se passe.
Il se dégage de ces questions permanentes une impression de paranoïa
qui fait monter le suspense et tourner les pages au lecteur.
Le thème de l’invasion extraterrestre a été maintes
fois rebattu, mais il apparaît ici sommes toutes original car les
envahisseurs utilisent les particularités du système pour
le pervertir à leur unique avantage. On peut aussi voir dans ces
extraterrestres qui font mains basses sur l’économie une vision
désenchantée du capitalisme sauvage poussé à
l’extrême, puisque à terme, l’ensemble de l’humanité
va se retrouver en dehors du système qu’elle à créée,
un comble !
Un bon petit roman, un peu daté peu être, mais qui mérite
largement le détour. |