Orson Scott Card

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Bibliographie de l'auteur



 
TERRE DES ORIGINES (Homecoming)
Basilica1 - Basilica (Homecoming : The memory of Earth - 1992 - L'Atalante) ++++
Surâme veille depuis 40 millions d’années sur la planète Harmonie, empêchant les hommes de se détruire. Mais Surâme commence à se détraquer et sur dans la cité de Basilica, les signes de tension se font de plus en plus nombreux. Surâme se tourne vers quelques humains pour empêcher un nouvelle holocauste. On suit le jeune Nafai dans cette cité qui apparaît d’abord comme idyllique avant que tout ne se désagrège, ou même les frères se querelle. Le talent de l’auteur est comme toujours de donner vie à ces personnages. Ils sont perdus et ballottés par le destin impitoyable.

2 - Le général (Homecoming : The call of Earth - 1993 - L'Atalante) ++++
Dans ce deuxième tome, les intrigues se font plus complexes et les personnages plus nombreux. Chaque personnage est fascinant et complexe, manipulateur et manipulé à l’image de ce général flamboyant qui donne son titre français au livre. Arrivé à la fin de ce deuxième tome, on a qu’une envie, se plonger dans le troisième.

3 - L'exode (Homecoming : The ships of Earth - 1994 - L'Atalante) ++++
Les seize élus de Surâme affronte le désert pour se rendre sur le site d’atterrissage des premiers colon d’harmonie. Au cours de son long voyage, la petite communauté voit éclater à nouveau des conflits entre les personnages, notamment les frères ennemis Nafai et Elemak. Toujours aussi passionnant, bien qu’un petit peu bavard parfois.

4 - Le retour (Homecoming : Earthfall - 1995 - L'Atalante) ++++
Le seize élus de Surâmes partent enfin pour la Terre. Ce n’est pas pour autant la fin des conflits, éternel lutte de pouvoir. L’arrivée sur Terre fait intervenir de nouveau personnage dans la civilisation des fouisseurs et des anges.

5 - Les terriens (Homecoming : Earthborn - 1995 - L'Atalante) ++++
500 ans après le retour des humains sur Terre, ceux-ci ont recrée une nouvelle civilisation, toujours pleine de conflit. On est loin du décors du premier tome, pourtant, les conflits sont toujours les mêmes.
Au final, une très belle série, qui ne vaut toutefois pas celle d’Ender ou d’Alvin le faiseur.

Patience d'Imakulata
(Wyrms - 1987 - L'Atalante) +++
Patience d'ImakulataSur la planète Imakulata, les humains vivent depuis des millénaires aux cotés des races indigènes. Patience est la fille de l'heptarque légitime. Très vite, ses talents de diplomates et d'assassins sont mis à l'épreuve et à la mort de son père, elle doit quitter la cité pour rester en vie. Elle ressentira alors l'appel d'Antivers, une entité ancienne et mystérieuse qui la conduira à découvrir les origines de sont monde. Patience est un autre avatar d'Alvin, d'Ender ou de Nafai. Le décor et les divers personnages sont intéressant et la quête de Patience se laisse lire avec plaisir, mais avec un peu moins de brio qu'à l'accoutumé chez l'auteur.
Le trésor dans la boîte
(Treasure box - 1996 - L'Atalante) +++
Le trésor dans la boîteAprès la mort de sa sœur aînée alors qu’il n’a que dix ans, Quentin Fears mène une vie de reclus. Alors qu’il arrête de travaillé après avoir fait fortune, il ne sait que faire de sa vie jusqu’au jour ou il rencontre Madeleine, véritable femme de ses rêves. Jusqu’au jour ou Quentin se rend compte que sa femme n’existe pas, qu’il a en fait été manipulé par une sorcière qui se sert de lui pour ses propres intérêts.

Un nouveau roman de Card différent de ses précédents, parce qu’ici il s’agit de fantastique, et que le roman se déroule à notre époque. On y retrouve cependant les mêmes thèmes que dans ses autres romans, la manipulation, la prédestination, le pouvoir… Et comme d’habitude le roman est passionnant du début à la fin.

La rédemption de Christophe Colomb
(Pastwatch : The Redemption of Christopher Colombus - 1996 - L’Atalante) ++++
La rédemption de Christophe ColombDans un futur situé à quelques siècles de notre époque, la civilisation après une longue période de guerre a atteint un stade paisible. A l’observatoire du temps, des scientifiques étudie le passé qu’il peuvent  observer à l’aide d’un chronoscope. Mais à force d’observer les vies passé, et surtout les périodes les plus noires de l’histoire, certain souhaite pouvoir arranger la passé de manière à éviter les pires souffrances de l’histoire et se demande s'il n'est pas possible de modifier la passé, même si l’avenir et donc le présent en serais modifier. Les observateurs s'intéresse particulièrement à l'expédition de Christophe Colomb vers le nouveau monde, dont la réussite est pour eux un point stratégique de l'histoire.

Le roman alterne entre l'histoire de Colomb qui tente tout au long de sa vie de monter son expédition vers l’ouest, et celle de plusieurs observateurs. Ces derniers sont tenté de jouer les dieux avec l’histoires et donne matière à quelques réflexions passionante. Quand à Colomb, c’est un personnage exceptionnel que l’on suit toujours avec fascination. De plus, le roman contient beaucoup d’éléments historiques passionants, notamment sur les peuples d’Amérique centrale au quinzième siècle. Une réussite, un grand roman d’un grand auteur !

Flammes de vie
(Heartfire - 1998 - L’Atalante) ++++
traduit par Patrick Couton - 391 pages - mars 99
Flammes de vieCe cinquième volume des chroniques d’Alvin le faiseur débute par la rencontre de la petite troupe composé d’Alvin, Arthur Stuart, En-vérité Cooper et Mike Fink avec Jean-Jacques Audubon, un peintre français peignant les oiseaux avec talent, mais tuant ceux-ci au grand dam d’Arthur Stuart.

Le peintre finit par accompagner la petite troupe qui se rend en Nouvelle-Angleterre, contrée paisible mais ou la pratique de la sorcellerie est passible de pendaison. La petite troupe rencontre Purity, jeune orpheline possédant le dont de deviner les intentions des gens. Celle-ci dénonce Alvin et ses compagnons pour sorcellerie, ce qui vaut a Alvin un nouvel emprisonnement.
Pendant ce temps, margaret, la femme d’Alvin poursuit a Camelot sa croisade contre l’esclavage en essayant d’obtenir une audience du Roi. Elle y rencontre Calvin, le turbulent cadet d’Alvin.

Orson Scott Card poursuit avec toujours autant de bonheur les aventures d’Alvin, démontant au passage les mécanismes des procès en sorcellerie et montrant d’une manière originale la manière dont les Noirs de Camelot supportent l’esclavage. Ce cinquième volume est toujours aussi passionant a lire, même si on peut reprocher à l’auteur une fin peut-être un peu trop précipité (l’un des défauts habituel de l’auteur). On retrouve toujours avec plaisir l’ambiance de cette série et le parler particulier de ses personnages. On ne sait toujours pas vraiment ou Card nous emmène et Alvin ne semble pas près a bâtir sa cité de cristal. Il fait néanmoins la connaissance de plusieurs personnage fascinant qui se joigne à son groupe. Bref, on attend la suite avec toujours autant d’impatience !

Les enfants de l'esprit
(Children of the Mind - 1996 - J'ai Lu Millénaires) ++
Les enfants de l'espritQuatrième volet de la saga commencée avec La stratégie Ender, Les enfants de l’esprit reprend la où s’était arrêté Xénocide : le Congrès Stellaire a envoyé une flotte détruire la planète Lusitania qui abrite le virus mortel de la descolada, mais où se trouvent aussi, outre les colons humains, les seuls représentants de deux races extraterrestres, les pequeninos et les doryphores.
Le Congrès Stellaire prépare également la coupure du réseau ansible permettant la communication instantanée entre les diverses planètes humaines, effrayé qu’il est par la découverte de l’existence de Jane, la conscience née de ce gigantesque réseau informatique. Jane se retrouve donc menacée de disparaître à tout instant.

A la fin de Xénocide, lors de la première expérience de voyage aux Dehors de l’espace, sont apparus Val et Peter, deux émanations de l’esprit d’Ender qui se sont matérialisées à l’image que celui-ci garde de son frère et de sa sœur. Ces deux personnages aux origines singulières tiennent une place très importante dans le roman. Card disserte longuement sur leur nature et leur identité. Peter et Val représentent chacun une facette de la personnalité complexe d’Ender. Sont-ils de simples marionnettes contrôlées par l’aiúa (l’âme) d’Ender ou ont-ils leur propre individualité ? Les circonstances pour le moins particulières de leur ‘‘naissance’’ rendent leurs relations avec leur entourage d’autant plus difficiles. 
Mais Card se complique encore la tâche en faisant intervenir nombre d’autres personnages secondaires, comme Si Wang-mu, ancienne servante de la planète de culture asiatique La Voie, qui accompagne Peter sur Vent Divin pour essayer de convaincre le Congrès Stellaire de changer d’avis. Val, quant à elle, part à la recherche de la planète qui est à l’origine du virus de la descolada avec l’aide de Miro, l’un des fils de Novinha, la femme d’Ender.
Enfin, il y a Jane, menacée de mourir et qui pourrait bien trouver refuge dans un corps de chair et de sang avec l’aide des arbres-pères des pequeninos et de la Reine des doryphores. 
A vouloir trop en faire, l’auteur s’égare dans d’interminables discussions sur les relations entre les personnages et leurs problèmes psychologiques, d’autant plus lourdes que les développements de l’intrigue ne sont pour la plupart guère surprenants. Il néglige d’autre part des voies pourtant prometteuses, comme l’exploration des différents mondes colonisés par les humains ou encore la découverte d’une nouvelle race extraterrestre. C’est dans ces trop rares moments que l’on trouve les meilleurs passages du roman. Quant aux doryphores et aux pequeninos, ils sont confinés dans un rôle trop anecdotique et la résolution du conflit avec le Congrès Stellaire apparaît bien fade et trop rapide.

Force est de l’admettre, on est bien loin des chefs-d’œuvre que sont La stratégie Ender et La voix des morts. Orson Scott Card se perd dans une intrigue devenue trop complexe. Traînant derrière lui les évènements des trois précédents romans de la saga, il introduit ensuite de nombreuses idées dont il semble bien en peine de se dépêtrer. Son écriture d’habitude si fluide devient ici pesante et bien trop souvent prévisible. Triste conclusion pour la saga d’Ender que ces Enfants de l’esprit qui sans être un roman catastrophique sont peut-être bien le plus mauvais livre de leur auteur.

La stratégie de l'ombre
(Ender's Shadow - 1999 - L'Atalante) ++++
La stratégie de l'ombreBean s’est enfui d’un mystérieux centre alors qu’il n’était encore qu’un bébé. Il a réussi à survivre dans les rues de Rotterdam grâce à son intelligence hors norme (peut-être due à des manipulations génétiques), avant d’être découvert par Sœur Carlotta et de rejoindre l’école de guerre où des enfants surdoués sont entraînés en vue de devenir les stratèges des armées dans la guerre qui oppose les humains aux « doryphores ».
Avec ce cinquième volume du cycle d’Ender, Orson Scott Card opère un retour aux sources. Son but, comme il le précise dans l’avant-propos, était d’écrire une histoire parallèle à La Stratégie Ender, une histoire indépendante qui relaterait les mêmes évènements mais d’un point de vue différent. Ce sera celui de Bean, qui deviendra l’ami et le second d’Ender à l’école de guerre. On aurait pu douter de l’utilité de la démarche, mais force est de reconnaître que le pari est pleinement tenu. Qu’on ait lu La stratégie Ender ou pas, le livre fonctionne à merveille. On y retrouve le style et le ton, ainsi que l’atmosphère tendue qui règne parmi les élèves constamment mis sous pression par leurs instructeurs. Bean, que sa petite taille et son intelligence supérieure condamnent à la solitude, s’avère être un personnage tout à fait fascinant. Son destin sera de toujours se tenir dans l’ombre d’Ender dont il n’a ni le charisme, ni les dons de rassembleur.
On pouvait craindre une tentative « opportuniste » pour rééditer La stratégie Ender qui reste son plus grand succès à ce jour. Au contraire, avec La Stratégie de l’ombre, Card nous offre tout simplement l’un de ses meilleurs romans, nous démontrant une nouvelle fois, si besoin était, qu’il est un formidable conteur, sans égal dans la création de personnages inoubliables.
Même si La Stratégie de l’ombre se suffit à lui-même, Card y a distillé les éléments d’une suite, Shadow of the Hegemon, déjà publiée dans sa version originale, qui décrit ce qui se déroule sur Terre après la fin de la guerre contre les doryphores. Vivement une traduction !
Enchantement
(Enchantment - 1999 - L'Atalante)
Enchantement[critique à venir]


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