Fondation
en péril
(Foundation's fear - 1997 - Presses de la cité) + |
Ce
roman est le premier d’une trilogie s’intégrant dans le cycle Fondation
d’Isaac Asimov. Deux autres doivent être écrit respectivement
par Greg Bear et David
Brin. L’histoire commence au moment ou Eto Demerzel (en réalité
R. Daneel Olivaw) démissione du poste de Premier Ministre de l’Empire
et ou Hari Seldon est pressenti pour le poste, au grand dam de celui-ci
qui ne pense qu’a mettre au point la psychohistoire. Seldon se retrouve
plongé au cœur des intrigues politiques de la court. Après
avoir échappé à une tentative d’assassinat, Seldon
quitte Trantor pendant quelques temps en compagnie de sa femme Dors. Il
en profite pour perfectionner la psychohistoire et déjouer de nouveaux
complots. Parallèlement à cela, deux intelligences artificielles,
simulation de Voltaire et Jeanne d’Arc, amenées illégalement
sur Trantor pour un débat sur la foi et la raison s’échappe
sur le Web, et y font quelques découvertes surprenantes.
Ce roman est un roman de Gregory Benford, et n’a donc rien à voir avec un roman d’Isaac Asimov, l’auteur n’ayant pas essayé d’imiter son style. Benford apporte donc sa propre approche à l’univers de la Fondation. Il s’attache à des points restés jusqu’ici obscur, comme par exemple l’absence d’extraterrestres dans la Galaxie, le rôle des robots, il y décrit les moyens de transports, introduit des ordinateurs, et des intelligences artificielles… Le résultat est assez moyen, Si certain passage sont intéressant, Benford est souvent beaucoup trop bavard et s'éloigne parfois beaucoup trop de l'univers d'Asimov, notamment avec les Simus de Voltaire et de Jeanne d'Arc qui apparaissent complètement décalé dans le contexte d'un roman de la Fondation. En bref, le fan d'Asimov n'y trouve pas vraiment son compte. |
Un
paysage du temps
(Timescape - 1980 - Folio SF 44) +++ [Nebula 1980] |
Les
conditions de vie sur Terre deviennent de plus en plus difficiles, à
cause des dérèglements causés par l’homme sur l’environnement.
A tel point que ce pourrait bien être la fin de la civilisation.
A Cambridge, John Renfrew tente alors une expérience de physique qui semble incroyable : il s’agit d’établir une communication avec des savants du passé grâce aux propriétés des tachyons. But de l’opération : leur permettre d’éviter les erreurs qui ont conduit l’humanité dans une impasse. Plus incroyable encore, en ces temps ou l’argent public est réservé en priorité aux problèmes les plus urgents, les autorités soutiennent l’expérience par l’intermédiaire d’un de leurs représentants, pris au jeu de cette entreprise insensée qui sonne comme le dernier espoir de l’humanité. En Californie, en 1963, Gordon Berstein un autre physicien se heurte lors d’une expérience à un phénomène inattendu : un incompréhensible bruit parasite vient perturber les résultats. Ce qui est d’abord pris pour une défaillance matérielle est peut-être la prémisse d’une découverte fondamentale. C’est en tout cas ce que finit par penser Gordon, au point de mettre en danger sa carrière et sa vie de couple afin de résoudre ce mystère. Gregory Benford est lui-même physicien et on sent qu’il connaît
bien le milieu décrit dans ce roman. La vie quotidienne d’un chercheur
y apparaît dans ses moindres détails, complètement
démythifiée et bien loin des clichés. La communauté
scientifique y est décrite sous toutes ses facettes, pas toujours
flatteuses d’ailleurs. On y assiste à de longues et fastidieuses
expériences dont les résultats sont aux mieux incertains.
Les relations entre collègues sont parfois tendues par des rivalités
déplacées où le souci du prestige personnel l’emporte
parfois sur la découverte scientifique, du moins pour certains vieux
savants aigris. Le plus étonnant est de découvrir le manque
d’ouverture d’esprit qui amène le rejet de découvertes remettant
en cause des théories bien établies.
Un paysage du temps aurait pu être un roman rébarbatif. D’ailleurs nul doute que ce sera l’avis de certains lecteurs totalement allergiques à la science. Pourtant Gregory Benford parvient à maintenir un équilibre délicat où s’entrelacent la vie privée de ses personnages et la description du milieu scientifique. La menace qui pèse sur l’humanité conduit au recours à une forme de voyage dans le temps, un thème classique de la science-fiction traité ici avec une grande rigueur, la trouvaille de l’auteur pour expliquer les paradoxes étant particulièrement habile. L’alternance du passé et du présent et l’opposition de deux époques différentes dynamisent également le récit. Mais ce roman est avant tout une ode un peu nostalgique à la science et à la curiosité face à l’univers ; une oeuvre à l’atmosphère envoûtante, avec une galerie de personnages si riches et si fouillés qu’on a l’impression d’avoir partagé un moment de la vie des protagonistes. Ce n’est pas une mince réussite. |
Les
enfants de Mars
(The Martian Race - 1999 - Presses de la cité) +++ |
[critique à venir] |